Neuf
Johnny a perdu son père, astronaute, dans l’explosion de sa fusée. Marchand sur ses traces, il veut devenir le premier humain à poser le pied sur la planète Neuf, cet astre mystérieux au-delà de Neptune. Mais les voies de la conquête spatiale pourraient croiser les méandres des couloirs du temps, et Johnny devoir retourner dans le passé pour envisager un autre avenir…
Entre Interstellar et la série Dark, ce one-shot propose une science-fiction spatiale et cérébrale très sérieuse, à l’image de son dessin réaliste soigné. Le découpage sans fioritures place son héros immédiatement dans une situation de paradoxe temporel, sans qu’il soit besoin d’explications superflues, de voix off perturbée, etc. Bonne idée, cela laisse le temps à l’aventure de s’étoffer et de s’enrichir d’allers-retours entre le passé de différents personnages, et entre la Terre et les confins du système solaire. Et malgré cette efficacité scénaristique recherchée, l’émotion tout de même sourd parfois des pages, même si toutes les scènes intimes ne se valent pas. Toutefois, la partie finale emballe moins : là où la concision du récit faisait mouche au début, on aurait aimé quelques pages plus lentes (et plus claires aussi…) dans la conclusion. Le voyage par delà l’espace et le temps reste cependant plutôt dépaysant et assez magique, pour tous les amateurs de SF classique et tragique.
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