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BD numérique : les négociations auteurs-éditeurs au point mort

30 mars 2011 |

Un an après l’Appel du numérique lancé par le Groupement des Auteurs de Bande Dessinée (ou GABD, qui appartient au Syndicat National des Auteurs-Compositeurs ou SNAC), où en sont les négociations entre artistes et éditeurs autour des droits numériques ?

snacElles ne semblent guère avancées, à en juger par le communiqué récemment publié par le Syndicat : « Au terme de six mois de négociations, le Conseil Permanent des Ecrivains et le Syndicat National de l’Edition sont parvenus à s’entendre partiellement sur deux points : le bon à diffuser numérique [ou validation du fichier par l’auteur avant sa diffusion] et l’exploitation permanente et suivie. Sur les points clés (contrat séparé, durée limitée du contrat, conditions de rémunération), le désaccord reste total. » Les auteurs demandent donc officiellement aux pouvoirs publics de « prendre leurs responsabilités », en organisant « soit une médiation entre auteurs et éditeurs sur l’exploitation numérique de leurs oeuvres, soit une adaptation de la propriété intellectuelle au nouveau monde numérique ».

Alors que les éditeurs s’unissent autour d’une entité commune, Bande Numérique, les artistes déplorent une situation de blocage. « Les avancées sont minimes et ne nous satisfont pas, explique Olivier Jouvray, membre actif du SNAC. Nous avons l’impression que les éditeurs se sont rassemblés pour mettre en place des conditions contractuelles impossibles à négocier, plutôt que pour protéger les intérêts de tous. Alors que nous ne savons absolument pas où nous mettons les pieds en matière de BD numérique, et que le marché n’est pas mûr, les éditeurs veulent imposer des contrats similaires au papier, avec le même pourcentage de droits. Cela met les auteurs en danger.« 

Le scénariste de la série Lincoln pointe l’absence de transparence et les nombreuses maladresses commises par les éditeurs. « Ils considèrent les auteurs comme des salariés, ce qu’ils ne sont pas, et non des partenaires, ce qu’ils devraient être. En résulte une perte de confiance néfaste pour tout le monde – et déjà initiée par une surproduction empêchant les directeurs de collection de consacrer le temps nécessaire aux livres qu’ils signent. Depuis quelques années, la bande dessinée est devenue adulte de par les thèmes qu’elle aborde et sa diversité graphique. Nous aimerions retrouver cette maturité dans les relations avec les éditeurs. »

Pour faire entendre ses revendications, le Syndicat s’active auprès des parlementaires, envoyant des lettres et réclamant des rendez-vous officiels. « Nous ne renonçons pas, précise Olivier Jouvray. Nous avons encore de l’énergie et sommes déterminés à trouver un moyen de s’entendre. »

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Commentaires

  1. Joshua

    Les éditeurs sont acculés, ils tentent le baroud d’honneur mais les auteurs ne sont pas kamikazes eux, ils savent qu’ils survivront.

    En gros un auteur gagne 1 euro sur un album papier (à 10 euros), il est facile qu’il gagne aussi un euro sur un album numérique vendu 3 euros (un tiers pour la plate-forme, un tiers pour Avé comics ou autre, un tier pour l’auteur).

    L’intérêt du livre numérique c’est: pas d’impression, pas de transport, pas de libraire (qui se met la moitié du prix dans la poche), le prix peut donc baisser et la part de l’auteur augmenter.

  2. Joshua

    Les éditeurs sont acculés, ils tentent le baroud d’honneur mais les auteurs ne sont pas kamikazes eux, ils savent qu’ils survivront.

    En gros un auteur gagne 1 euro sur un album papier (à 10 euros), il est facile qu’il gagne aussi un euro sur un album numérique vendu 3 euros (un tiers pour la plate-forme, un tiers pour Avé comics ou autre, un tier pour l’auteur).

    L’intérêt du livre numérique c’est: pas d’impression, pas de transport, pas de libraire (qui se met la moitié du prix dans la poche), le prix peut donc baisser et la part de l’auteur augmenter.

  3. C’est ce que nous proposons chez iGoMatiK, un contrat qui ne porte que sur les droits numériques, un délai d’engagement très court sur le contrat, et une rémunération pour l’auteur qui s’élève à la moitié des sommes que nous percevons par la plateforme de téléchargement. Et en outre les œuvres sont diffusées dans un logiciel de visionnage de la BD à la fois ergonomique et respectueux des œuvres.

  4. C’est ce que nous proposons chez iGoMatiK, un contrat qui ne porte que sur les droits numériques, un délai d’engagement très court sur le contrat, et une rémunération pour l’auteur qui s’élève à la moitié des sommes que nous percevons par la plateforme de téléchargement. Et en outre les œuvres sont diffusées dans un logiciel de visionnage de la BD à la fois ergonomique et respectueux des œuvres.

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