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2 Comments

Ni dieu ni maître : Auguste Blanqui, l’enfermé

25 avril 2014 |
SERIE
Ni dieu ni maître : Auguste Blanqui, l'Enfermé
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
23 €
DATE DE SORTIE
05/03/2014
EAN
2203051574
Achat :

Révolté permanent, Auguste Blanqui traverse le XIXe siècle et ses régimes dans les prisons françaises, pour prix de ses idées subversives. Au cours d’une vie heurtée, il épouse le marxisme naissant sans y succomber, s’insurge contre les injustices ou tombe éperdument amoureux. Socialiste radical et partisan de l’insurrection violente, communard, républicain ou libertaire, Blanqui était tout cela à la fois. Mais plus que les étiquettes, son combat pour la liberté fut le véritable guide d’une vie passée à refuser l’ordre établi. « Ni dieu, ni maître »…

blanqui_image1Maximilien Le Roy continue de fouiller les vies de personnalités en rupture et/ou méconnues. Après Thoreau, Gauguin ou Nietzsche, il s’intéresse au destin du militant Auguste Blanqui, « l’enfermé ». On aurait pu se passionner pendant 200 pages pour ce personnage (d’exception ?) méconnu, mais l’Auguste Blanqui dépeint, malgré son courage et sa fidélité aux idéaux, donne ici l’impression de s’entêter dans l’insurrection stérile et béate. Par un va-et-vient entre les faits historiques, les écrits, luttes et idées, Maximilien Le Roy éclaire le destin politique et personnel d’un homme, tente de cerner son influence sans jamais le sacraliser. Avec l’idée de mettre face-à-face les utopies passées et « nos démocraties estropiées, nos alternances de façade ». Projet louable mais manqué. Car la narration, plate ou scolaire, et le personnage, sans vrai relief, ronronnent. Le graphisme élégant et lisible de Locatelli Kourwsky (alias Renart) est à l’image du récit : pas désagréable mais peu enthousiasmant, le trait est parfois brouillon, guère mis en valeur par des cadrages ordinaires. Une biographie qui laisse finalement perplexe car les auteurs, hélas, passent un peu à côté de leur sujet, faute de s’attarder assez sur ce qui fait vraiment exception.

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Commentaires

  1. Hervé Rolland

    Sauf que faire une B.D. sur ce thème est extrêmement courageux et ambitieux !
    Qui d’autre que Le Roy pouvait écrire ce scénario ? Le Roy est quelqu’un d’engagé, de politique, qui ne connait pas la platitude.
    La narration n’est pas, comme vous le dites, plate… Pour faire connaître ce A Blanqui, dont presque tout le monde ignore l’existence, il fallait passer par une écriture un peu didactique.
    Notre époque manque de A. Blanqui, le message de M. Le Roy, est celui-là.
    Amicalement.

  2. Ludovic Charme

    Je suppose que c’est du second degré ? Il n’y a pas plus lourdingue que Le Roy qui a de bonnes influences idéologiques, un trait sympathique mais est incapable de faire une bande dessinée qui ne soit pas engoncée dans la lourdeur absolu.

    Ses bandes dessinées biographiques sont les pires, avec le côté studio du bon élèves il martèle les messages sans inventivité, c’est dommage. Mais il y a pire, c’est quand il laisse Onfray lui écrire un scénario…

    Un beau trait pourtant… (Qu’a aussi le dessinateur de ce livre d’ailleurs)

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