Niourk #1
Dans un monde revenu à l’âge de pierre suite à un cataclysme dont on ne sait pas encore grand-chose, le petit enfant noir tente de survivre au sein d’une tribu superstitieuse, menée par un guerrier fort mais pas très malin, et un « sorcier » sachant communiquer avec les « dieux ». L’enfant, courageux et vif d’esprit, va découvrir le secret de ce dernier, ainsi que les restes d’une civilisation moderne. Tandis que d’étranges créatures menacent le clan…
Riche idée que celle de Comix Buro et Ankama de lancer une série d’adaptations de romans de Stefan Wul, maître français de la science-fiction, qui a écrit onze livres dans les années 1950, qui ont fortement influencé tout le genre (ciné, BD…) durant la seconde moitié du XXe siècle. Ici, Olivier Vatine s’empare donc de Niourk, pour en faire un triptyque post-apocalyptique de haut niveau. Le dessinateur originel d’Aquablue offre une démonstration de maîtrise graphique et narrative, un modèle du genre : concision du texte, rythme parfait avec l’alternance entre deux théâtres d’action, variation des plans, fine utilisation des ombres, précision du trait tant dans les décors que dans les expressions, simplicité et efficacité dans la mise en couleurs… Rien n’est superflu, tout est coordonné pour que le plaisir de lecture soit total, et celui des yeux également : Vatine s’offre ainsi des dessins pleine page du meilleur effet. Quand la bande dessinée tous publics atteint ce niveau-là, elle relègue le gros de la production d’albums d’aventures au rang d’ouvrages de débutants.
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