Nirvana #1 ***
Par Arnaud Boudoiron et Jean-Luc Istin. Soleil, 13,50 €, le 22 juin 2011.
Dans le futur, la Terre et ses habitants sont soumis au jour le jour à la technologie – robotique, génétique, pharmacie, armement… En apportant des solutions à tous les problèmes des hommes, la science finit par dicter les conduites, par oppresser le peuple avec son consentement. Exemple: d’un côté, le Nirvana, une drogue de synthèse qui produit des effets euphorisants incroyables, mais aussi de graves séquelles, à tel point que sa consommation est passible de la peine de mort; de l’autre, des robots programmés pour abattre automatiquement toutes les personnes ayant un jour absorbé cette dope. Au mileu de tout ça, Hurley, paisible archiviste reconverti en narco-policier pour rechercher sa femme disparue lors d’un trip au Nirvana…
Le scénariste Jean-Luc Istin s’est fait plaisir. Avec une fougue décomplexée, il produit un thriller d’anticipation efficace, mélange détonnant de polar, de science-fiction, de cinéma d’horreur et d’action, avec une dose de super-héroïsme. Rien que ça. Mais cette histoire trépidante, quelque part entre Blade Runner, Substance Mort (porté au cinéma sous le titre A Scanner Darkly) et Iron Man, dévoile sur la fin de ce premier tome tout son potentiel, celui d’une trilogie de SF plus ambitieuse, qui associerait à ses scènes spectaculaires une réflexion sur le totalitarisme politique et scientifique. Il faut donc plonger sans a priori dans Nirvana pour bien apprécier cette série B de luxe, tout comme il faut franchir la peu avenante couverture pour se délecter du très percutant et original travail de graphisme et de design de Arnaud Boudoiron (Husk), impeccablement mis en couleurs par Vyacheslav Panarin. Donc si Nirvana ne vous emmène pas au 7e ciel, cette BD risque bien de vous donner un bon coup de fouet. Ce qui est déjà vraiment bien.
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