No Body, saison 1 #1
2008, aux États-Unis. Une psychologue interroge l’accusé d’un assassinat. Un type costaud, barbu, tatoué, flippant. Et qui reconnaît le meurtre. Mais la jeune femme veut en savoir plus et va tenter, à travers son passé, de faire la lumière sur les nombreuses zones d’ombres du parcours du criminel. Retour dans les années 1960, où ce dernier, jeune paumé sans avenir, fut chargé par le FBI d’infiltrer un groupe de militants pacifistes.
Christian de Metter (Rouge comme la neige, Au revoir là-haut, Piège nuptial, Marilyn de l’autre côté du miroir…) se lance dans un projet ambitieux : des séries de 4 tomes, découpées en saisons indépendantes, fortement influencées par le storytelling des séries télés américaines. En effet, ici, par la structure du récit en interrogatoire/flashback, et même par le look du criminel, l’influence de True Detective est évidente. Si la structure est familière, le contenu est plaisant et bien conté, documenté et rythmé. Les coups de crayon de l’auteur, visibles sous une mise en couleurs jouant joliment sur l’ombre et la lumière, donnent à l’ensemble un aspect volontairement sale plutôt bien vu. Hélas, malgré de vraies qualités, ce premier tome ne suscite qu’un enthousiasme modéré car il sent le déjà-vu. Dans son architecture, qui ne réussit pas à reproduire la même tension dramatique qu’un épisode de série télé. Dans ses thèmes politiques et complotistes, maintes fois abordés. Mais on se dit aussi qu’il ne pourra s’apprécier qu’au gré des révélations à venir dans les épisodes suivants. On laisse alors à No Body le bénéfice du doute.
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