Nom de code : Martin #1
L’Algérie, aujourd’hui. Dans le centre culturel français de Constantine, un espion tricolore attend son exfiltration. Mais son convoi va être attaqué et il va devoir fuir à travers la ville, en compagnie d’un agent algérien au passé trouble, sans pouvoir faire confiance à personne. Car ici, sur cette terre d’Afrique si liée à la France, et alors que la Libye voisine est en plein chaos, être un tueur au service de la République implique une durée de vie limitée…
Avec sa couverture clinquante, on aurait pu penser que cette nouvelle série, fonctionnant en arcs de deux tomes, allait mettre le cap sur l’action et le glamour, une forme d’espionnage à la James Bond. Mais le titre aurait dû nous mettre sur la voie : Martin, un nom bien banal, le plus répandu dans l’Hexagone, rien de très spectaculaire. Le scénariste Fred Duval (Mousquetaire, Wendy, Jour J, L’Homme de l’année, 7 personnages…) choisit en effet de composer une intrigue d’espionnage plutôt réaliste, en insistant fortement sur le contexte géopolitique et historique. Il alterne donc les scènes de cavalcade et de fusillade, réussies, avec les longues séquences pleines de textes, rappelant l’histoire des relations franco-algériennes et la situation politique là-bas. C’est instructif, mais terriblement lourd dans une bande dessinée de fiction. Et cela engendre des scènes dialoguées très forcées. L’ensemble est donc relativement plaisant, avec un dessin très solide de Stéphane Créty (Masqué), mais souffre de ces longueurs didactiques et d’un rebondissement final peu crédible, surtout au regard de l’ambition de réalisme du reste. Pas mal, mais peut mieux faire.
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