Noô #1
Sauvé d’une mort certaine dans la jungle vénézuélienne des années 1930, le gamin Brice se réveille dans la peau d’un adolescent. Premier choc. Second choc, et pas des moindres, il n’est plus sur Terre, mais sur Soror. Une planète peuplée d’humains et d’autre créatures, hydrides humains-animaux, qu’il va apprendre à connaître aux côtés de son sauveur, Jouve, brillant chercheur devenu premier opposant à un régime mondial de plus en plus autoritaire et violent.
Voilà une nouvelle adaptation d’un roman de Stefan Wul, après la collection dédiée chez Ankama. Ici signée par un romancier français de SF fameux, Laurent Genefort (Omale, Arago, Lum’en…). La trame est classique: un héros tête brûlée, une rébellion face à un totalitarisme, une longue course-poursuite et des univers à découvrir. L’originalité, ici, vient surtout de la population mixte qui règne sur Soror, et de la mystérieuse substance qui donne son nom à la BD. Hélas, des problèmes de construction et de rythme empêchent de s’immerger pleinement dans l’histoire. Le saut spatio-temporel est bizarrement expédié (mais ça, on saura sans doute plus tard pourquoi…), la description du monde de Soror est trop succincte (pourquoi une guerre civile? comment et sur quoi s’est construite cette civilisation?), les ellipses bizarres (Brice arrive en ville, et hop, on est trois ans plus tard et on n’a guère l’impression qu’il en sache plus sur son nouvel environnement)… Dommage, car l’intrigue a du potentiel, tout comme l’univers global, joliment brossé par Alexis Sentenac (50) dans un style dynamique, un peu rétro, mais efficace et spectaculaire. Voilà donc un premier tome terriblement frustrant, qui laisse toutefois un espoir que la suite remette les choses d’aplomb. Espérons…
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