Nous, les morts #1
L’Europe du Moyen-Âge succombe à la peste. Tout le monde meurt… et revient à la vie sous forme de zombies. Résultat, l’Ancien Monde ne partira pas à la conquête du Nouveau. De l’autre côté de l’océan, la civilisation Inka s’est développée, dans le sang et la maîtrise des cieux avec des engins volants, sorte de navires-montgolfières. Alors que le grand roi soleil local se sent vieillir, il décide d’envoyer son fils explorer les confins du monde, à la recherche de la vie éternelle…
Curieuse idée que celle de Darko Macan, scénariste croate travaillant notamment sur Star Wars, de mêler uchronie mondiale post-médiévale et récit de zombies. Si l’album commence comme un conte sombre et classique dans une Europe ravagée par les épidémies – la peste d’abord, les zombies ensuite –, la suite est plus colorée et inattendue. Dans un empire Inca chatoyant qui aime toujours autant les sacrifices humains, on reste ébahi face à ces drôles de dirigeables qui balaient le ciel. Et on se dit qu’une bonne bataille entre guerriers chamarrés et morts-vivants grisâtres ne peut être que du meilleur effet. D’autant qu’Igor Kordey (Les Trente Deniers, L’Histoire secrète, Keltos, Taras Boulba…), malgré ses récurrents défauts de proportion et de perspectives, épate toujours pas l’efficacité de son style, tout en puissance. Voilà donc un plaisant divertissement horrifique à grand spectacle, pas toujours très fin mais suffisamment ambitieux pour qu’on aille dévorer la suite de cette série en quatre tomes, dont le deuxième arrive dès juin.
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