Par Wakoh Honna. Kurokawa, 7,95€, le 10 janvier 2013.
3 volumes parus sur 13 – Série terminée au Japon.

Nozokiana signifie judas, ou « trou par lequel on épie »… En sachant cela et découvrant la couverture, on comprend vite que ce titre parlera de voyeurisme. Mais attention, pas de petit voyeurisme discret, furtif et temporaire tel qu’on peut le pratiquer de manière anodine sans en faire une obsession. Non, ici, un voisin et une voisine se sont mis d’accord pour s’épier l’un l’autre, à tour de rôle, à travers un trou entre leurs deux appartements. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux étudiants ont une vie sexuelle active…

En effet, ils ne s’espionnent pas juste en train de prendre le petit déjeuner, mais aussi (et surtout) en pleine action sensuelle. Car la voisine de notre cher héros est une belle nymphomane qui n’a pas froid aux yeux. Elle n’hésite pas une seconde à se déshabiller ou à faire des propositions coquines… Le garçon est quant à lui un peu plus gêné. Enfin, à peine. S’il a peur de regarder et d’être observé au début, il y prendra rapidement goût. Avec son trait franc et caressant, Wakoh Honna propose une histoire maligne et assumée qui remplit finalement très bien son rôle : elle divertit, émoustille et fait rire.

Le plus drôle dans cette série est que tous les personnages respirent les phéromones à pleins poumons ! Aucun des personnages ne semble avoir de rapport normal à la sexualité et cela entraîne des situations incongrues, lubriques ou héroïques. Ce titre qui ne se prend donc pas au sérieux est un habile mélange entre un shônen romantique et une BD érotique, sans tomber dans la vulgarité d’un harem manga. Avec sa mise en scène parfaite, son ton frivole et son graphisme soigné, tout fonctionne à merveille et on ne s’ennuie pas une seconde. Nozokiana est incontestablement le manga érotique du moment !

NOZOKIANA © 2009 Wakoh HONNA / Shogakukan Inc.

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