Ô Joséphine
Sa petite musique fait mouche, une fois de plus. Dans cet improbable mélange d’histoires courtes, le Norvégien Jason s’amuse à brouiller les pistes. Il commence avec du « connu ». Lui qui a publié en 2017 Un Norvégien vers Compostelle, récit de son pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, poursuit dans cette veine en détaillant une randonnée irlandaise, le Wicklow Way. De son trait animalier minimaliste et juste, il fait vivre sa difficulté à s’orienter, son goût pour la Guinness et le « sandwich de salade de poulet », ou ses douleurs au genou.
Changement de ton radical avec une biographie semi-rêvée de Leonard Cohen, drôle et efficace. Dans Les Diamants, l’auteur joue avec la forme et ose un polar assez abscons, quitte à perdre son lecteur en route. Mais il le rattrape avec le Ô Joséphine du titre, imaginant une histoire d’amour (vache) entre Joséphine Baker et Napoléon Bonaparte. Ses héros aux yeux vides impriment tous les sentiments et émotions que l’on voudra bien leur imaginer. L’humour malicieux, parfois acide, de Jason nimbe efficacement l’ensemble.
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