O’boys #1 **
Par Steve Cuzor et Philippe Thirault. Dargaud, 13,50 €, le 9 janvier 2009.
Ils sont tous deux paumés, à l’étroit dans leurs baskets. Le petit Huck subit la violence d’un père teigneux et alcoolique, le malheur d’avoir perdu son frère et celle qu’il aimait, et la misère de sa condition. Tandis que Charley, travailleur noir dans une Amérique ségrégationniste, rêve en vain de gratter sa guitare aussi bien que le mythique bluesman Robert Johnson. Un hasard de la vie les fait se rencontrer. Huck taraude Charley pour qu’il l’emmène dans les bars malgré son jeune âge, et ces deux compères vont se transformer en « vagabonds du rail », écumant en train les Etats-Unis des années 1930.
S’inspirant librement des Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, les auteurs de O’boys tricotent avec un plaisir palpable une histoire d’amitié improbable. Assez habile et traditionnel, le trait de Steve Cuzor restitue les trognes avec tendresse. Le scénario se montre tout aussi classique, emmenant le lecteur de péripétie en péripétie sans réelle surprise. Un album littéraire et plutôt avenant, mais qui circule sur des rails.
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