Obscurcia #1-3
Le monde d’Obscurcia est celui des cauchemars. Il est peuplé de monstres arachnides géants, de doudous à la bouche cousue, de jouets psychopathes. Et d’une guerrière à l’oeil magique, qui guide Alex, à la recherche de sa petite soeur. Mais qui est-elle vraiment? D’où viennent les pouvoirs d’Alex? Et comment la petite soeur a-t-elle aussi pu quitter le monde des vivants pour arriver en Obscurcia?
En trois tomes nerveux, David Boriau compose une saga onirique puissante et émouvante, qui oscille entre la poésie macabre, le manga d’action, le comics gore et la quête initiatique adolescente. Un cocktail savamment dosé – pour peu qu’on ait le coeur bien accroché – sur la fin de l’innocence de l’enfance, les rapports frère/soeur, l’importance de la tendresse et de la douceur dans l’apprentissage. Le rythme est trépidant, les combats musclés et les personnages originaux. D’ailleurs, au dessin, Steven Dhondt s’en donne à coeur joie dans des mises en page dynamiques (même si son degré de précision est inégal selon les planches) et des portraits de doudous délicieusement tordus – Bidibidou, Pierrot et le dormeur B. sont très réussis. On avale donc cette aventure avec un plaisir et une tension croissants, jusqu’à un dénouement terrible, à la hauteur du suspense globale et des espérances. C’est suffisamment rare pour être applaudi.
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