Olivier Texier lâche ses « Cacas ratés »
Un certain Victor H., écrivain bien connu des Gaulois, aurait un jour écrit : « Le cacalembour est la fiente de l’esprit qui vole ». Il n’en fallait guère plus au trublion des arts, Olivier Texier (Bite Fighter, La Boîte, Grotesk, retour à l’anormal, Grotesk II) pour marier dans un même élan créatif art martial, jeux de mots pourris et humour grotesque.
À partir des vocables du Larousse débutant par CA, l’auteur adjoint une syllabe (ca, ka) pour former des néologismes débiles mais souvent hilarants et imprononçables (cacarburant, cacapitalisme, cacaddie, cacaries, cacac 40, cacatre-quatre…). Derrière les barbarismes et la répétition des motifs fientés perce avec surprise l’intelligence. Car en un petit mot surmonté d’un simple dessin, Olivier Texier parvient à bâtir une petite critique sociale complètement inattendue et nourrie de traces douteuses.
Au pays du pot-pourri, Olivier Texier est roi, passé maître dans le maniement des armes langagières et graphiques. Soit un délicieux univers absurde au parfum cacapiteux. Et, cerise sur le guano, vous aurez tout loisir de jouer au cacahier d’activité ou de vous voir offrir une somptueuse dédicacace personnalisée. Grotesque et jubilatoire.
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Cacas ratés
Par Olivier Texier.
Editions Même Pas Mal, 10 €, février 2017.
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« Au pays du pot-pourri »
Vous vouliez sans doute parler de popot-pourri…
… Je ne sais pas si l’ouvrage fera date, mais il devrait à coup sûr laisser des traces !
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