Olympus Mons #1
Qui a gagné la course à la conquête de Mars ? Les Russes ! Le Kremlin a en effet réussi à envoyer trois cosmonautes sur la planète rouge, en mission sans retour. Sur Mars, condamnés à y demeurer jusqu’à épuisement de leurs réserves en oxygène, ils se mettent en quête d’une preuve de vie. Mais là où ils pensaient dégoter des bactéries, ils découvrent des structures gigantesques évoquant des vaisseaux spatiaux. Pendant ce temps-là, une mission d’exploration trouve, au fond de la Mer de Barents, ce qui pourrait aussi ressembler à une soucoupe volante.
Le duo créateur de la saga Prométhée se reforme pour une nouvelle série de SF, reprenant quelques grands thèmes du genre (conquête spatiale, rencontre du 3e type…), avec un angle vaguement complotiste. Ce premier tome plante le décor et laisse entrevoir les enjeux de manière efficace. Christophe Bec va et vient entre ses quatre fils scénaristiques (Mars, l’exploration sous-marine, mais aussi le personnage d’un medium qui a des flashs prémonitoires et une équipe de reporter sur le Mont Ararat + un prologue sur Christophe Colomb) avec aisance, ne perdant jamais le lecteur tout en lui donnant le tournis. Que sont ces fossiles de vaisseaux spatiaux? Que voulaient leurs passagers? Le mystère est savamment entretenu, malgré des dialogues parfois poussifs et, il faut bien le dire, des séquences pas toujours originales. Au dessin Stefano Raffaele propose une ligne réaliste de bonne facture, laissant la part belle aux décors impressionnants. Voilà donc un premier tome bien troussé et accrocheur, qui sera prolongé d’un deuxième dans l’année. Où l’on pourra vérifier si Olympus Mons n’est qu’une nouvelle variation autour d’idées déjà vues, ou s’il s’agit d’un projet plus ambitieux.
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