Après un premier tome convaincant, Otto le blondinet revient dans une nouvelle aventure – ou plutôt de multiples micro-aventures au rythme effréné. Au travers d’un gaufrier fixe et d’une absence totale de texte, il explore un monde mouvant, grimpe de prisons en enfers, croise des lutins et des géants…

La grande force de Frodo de Decker est incontestablement sa lisibilité absolue ; le récit muet est souvent une gageure et il s’en tire haut la main. Il est étonnant de voir comment l’auteur réussit à ne pas perdre le fil et à ne pas lasser. Son dessin rond, sobre, finalement proche d’une certaine définition de la ligne claire, porte ce récit tout en rebondissements sans coup férir.

Ce tome introduit d’ailleurs une nouveauté : un second personnage vivant des aventures en parallèle, le tout se réunissant forcément in fine – pas pour un banquet mais presque ! De quoi avancer tranquillement, de drôlerie en tendresse, dans un monde où les plus méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croit.