Par Ralf König. Glénat, 12€, le 12 janvier 2011.

On pourrait la réduire à un auteur de bandes dessinées dédiées à un public homosexuel, ou « gay friendly ».

L’oeuvre de Ralf König s’étend toutefois au-delà, livrant une photographie humoristique de la société allemande actuelle.

Au fil d’histoires courtes – d’une ou quelques pages -, l’artiste évoque certes largement le quotidien des gays, leurs fantasmes face à des Big Jim virtuels sur les sites de rencontre ou la ferveur collective lors d’un concert de Barbra Streisand en 2007.

Mais l’auteur de La Capote qui tue ou des Nouveaux Mecs s’intéresse aussi à la cohabitation entre les sexes, les générations, et surtout les gens d’origines différentes, mettant en scène aussi bien des Turcs choqués par le comportement public d’homosexuels, que de braves Allemands se conduisant détestablement en Papouasie. Son dessin rond et chewing-gum, peuplé de « gros nez », fait passer de façon drolatique des messages sociaux, et entonne un hymne à la tolérance.

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