Par Usamaru Furuya. IMHO, 14€, le 20 septembre 2012.
1 volume paru sur 1 – Série terminée au Japon.

Après le très bon et très gore Litchi Hikari Club, les éditions IMHO nous proposent la toute première œuvre d’Usamaru Furuya (Je ne suis pas un homme, Genkaku Picasso, L’âge de déraison…). Prépublié dans le magazine alternatif et indépendant Garo, Palepoli est un recueil d’histoires courtes sous forme de strips. Avec ce volume, le mangaka démarre sa carrière d’une manière totalement atypique et impose son style incomparable.

Les courtes saynètes sont très différentes dans le fond comme dans la forme. L’auteur bouillonne d’idées graphiques et scénaristiques. Le dessin tour à tour réaliste, impressionniste, simpliste ou poétique prouve la facilité avec laquelle il manie les styles et techniques visuels. Les histoires sont pour la plupart extrêmement référencées, renvoyant à la peinture, à la religion ou aux mangas. Vous trouverez donc Jésus, Bouddha, mais aussi du Tezuka, du Picasso, du Hagio, du Botticelli ou du Manet tout au long de votre lecture.

Mais ne nous mentons pas, ce recueil est assurément le titre le plus difficile d’accès d’Usamaru Furuya, un objet littéraire et graphique non identifié. Voguant entre l’absurde, l’hommage, la recherche graphique et le comique de répétition, ce manga avant-gardiste et expérimental marque les débuts d’un grand auteur d’aujourd’hui. Malheureusement quelques blagues sont incompréhensibles et certaines tombent à l’eau à cause du manque de référence. Décalé, ludique et inventif, Palepoli est un véritable exercice de style dont la richesse pourra malheureusement se révéler être aussi son principal défaut !

Palepoli © Usamaru Furuya 2003 / Ohta Publishing Co. / IMHO

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