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Paradoxes #1 **

11 septembre 2013 |

picto-critique-V3-2paradoxes_couvPar Laurent Bidot et Didier Convard. Glénat, 13,90 €, le 11 septembre 2013.

Aaah, le voyage dans le temps..! Ultime frontière des sciences physiques modernes, Eldorado mythique de la science-fiction, ressort inépuisable de feuilleton fantastique… Mais aussi casse-tête scénaristique, puisqu’on se heurte sans cesse au même paradoxe du type « qui de l’oeuf ou de la poule »: si on retourne dans le passé pour le modifier, le présent d’où l’on vient sera lui aussi changé mais dans des proportions insoupçonnables… Auteur aguerri, Didier Convard n’a pas peur de relever le défi, exploitant à fond la théorie des univers spatio-temporels parallèles. On suit ainsi un chercheur français travaillant sur cette question, mais aussi son double du futur qui a déjà trouvé et qui se promène dans le temps, et un troisième alter ego qui tente d’empêcher le pire…

paradoxes_imageMélangeant sans crier gare les différents continuum espace-temps, tout en proposant un récit impeccablement découpé et compréhensible, Didier Convard offre un premier tome plutôt palpitant. Mais si la construction générale semble solide, c’est au détriment des ressorts narratifs et des personnages, beaucoup plus convenus. Parmi ces derniers: un scientifique incorruptible et tête de mule; sa femme belle à tomber; un milliardaire à la tronche de gangster; des tueurs en cuir et lunettes noires façon Matrix… Ces petits détails accumulés, ajoutés à des scènes inutiles ou carrément gratuites (hormis pour satisfaire les fétichistes de la petite culotte, a-t-on vraiment besoin de voir l’héroïne s’habiller?) et d’autres extrêmement statiques, font se dégonfler l’intérêt qu’on peut porter a priori à cet album. Le dessin réaliste (trop?) de Laurent Bidot achève de figer l’ensemble, et ses difficultés à rendre les expressions des visages atténuent l’émotion. On referme ce premier volet d’une trilogie avec un sentiment pénible, à la fois grisé par la construction vertigineuse (qui évoque de loin le film Inception) et fatigué devant l’excès d’eau de rose et de lieux communs. Le paradoxe de Paradoxes en somme.

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