Une jolie étudiante black revient des États-Unis après une expérience ratée dans l’amour et le militantisme. Elle retrouve ses meilleurs amies, une blonde et une arabe, et leur dévoile son projet de lancement d’un produit capillaire à destination des noires. Et elles vont rencontrer une autre black, mais à cheveux lisses, et une rappeuse lesbienne d’origine vietnamienne. Aaahhhh, Paris..!

On ne comprend pas très bien ce qu’a voulu faire la journaliste et auteure militante Rokhaya Diallo avec cet album. L’intrigue est d’une rare indigence, les séquences n’étant que des prétextes enchaînés pour évoquer tel ou tel problème de société (autour du racisme quotidien, du sexisme, des conventions et des apparences). Et que dire des personnages, caricatures tout droit sorties d’une pub United Color of Benetton des années 1990, pantins factices desservant alors le fond du propos… Au dessin, Kim Consigny (Les Autres Gens) s’en sort comme elle peut, mais pour son premiers récit long en BD, un scénariste plus aguerri lui aurait sans doute permis de dynamiser son découpage – et ainsi, on aurait pas été trop gêné par des décors absents ou maladroits, et des poses répétitives et bien raides des protagonistes. Cucul, creux et terriblement ennuyeux, Pari(s) d’amies restera sans aucun doute comme un des plus gros flops de cette année 2015.