Parker #3
Après un deuxième tome un peu confus, cette troisième adaptation des romans de Richard Stark (pseudo de Donald Westlake) est un petit bonheur pour amateur de polar et de design sixties. Toujours aux commandes, le talentueux Darwyn Cooke (lire la critique du tome 1) offre une bichromie orangée idéale pour cette histoire de casse en plein désert : Parker et une bande de malfrats parmi les meilleurs vont braquer une ville entière, petite cité isolée bâtie autour d’une mine de soufre. Le casse du siècle? Probablement.
Découpage impeccable, concision et puissance des dialogues (jolie traduction de Matz, le scénariste du Tueur), trait d’une rare élégance… Tout ici est millimétré, tant dans la narration et les ellipses soutenant le suspense, que dans le jeu entre l’ombre et la lumière. À partir de ce scénario de casse finalement assez classique, Cooke est comme un poisson dans l’eau et dépasse l’exercice de style pour produire une bande dessinée sobre et limpide, un polar bien noir mais jamais exempt d’émotion. Du bon boulot, autour d’un personnage brute de décoffrage, qui prend sous le pinceau de l’artiste américain un visage plus humain.
Publiez un commentaire