Paul dans le Nord
Montréal, 1976. Les pays africains boycottent les Jeux olympiques d’été et la petite fée roumaine de la gymnastique, Nadia Comaneci, vole le cœur du public canadien. Mais surtout, Paul a 16 ans… et les préoccupations qui vont avec. Il passe beaucoup de temps à traîner avec son copain Ti-Marc et sa bande, fume son premier joint, rêve d’une moto Kawasaki KE 100 et n’aime pas toujours son reflet dans le miroir.
Le Québécois Michel Rabagliati replonge avec ce huitième tome des aventures de Paul (Paul à Québec, Paul au parc), son double de papier, dans les premiers émois de l’adolescence. Et il ne déçoit pas. Le trait est souple, mais précis. Une grande attention portée aux détails – l’utilisation de paroles de chanson colore particulièrement certaines scènes – rend l’univers de Paul vivant et attachant, loin d’un docu-autofiction figé;
La bienveillance un peu moqueuse de l’auteur pour son héros continue de capter l’affection du lecteur. Même au plus noir de l’adolescence, boutonneux, un peu tête à claques et dévasté par l’amour, Paul reste un héros facile à aimer. Et le public québécois l’adore : en septembre dernier, l’adaptation cinématographique de Paul à Québec parachevait le succès de la série en dépassant le million d’entrées. Michel Rabagliati, reporter-illustrateur sur le plateau, en a tiré un album : 31 jours de tournage. La boucle est bouclée.
Publiez un commentaire