Perdy #1
Elle n’a peur de rien, surtout pas des hommes. Elle a la bouche aussi grande que sa tresse grisonnante et une fierté aussi imposante que sa poitrine. Dans un Far West hyper macho, Perdy quitte enfin son pénitencier avec quelques rides en plus que quand elle y est entrée, et surtout la ferme intention de repartir sur de bonnes bases : c’est-à-dire un cheval, une arme et de l’argent. Et un homme ou deux pour son quatre-heures, si jamais. La voilà qui débarque enfin à Petiteville et elle s’y fait évidemment remarquer. Mais pas de la même manière que l’autre attraction féminine de la cité minière, l’adorable Rose.
L’auteur américain de Musnet propose ici un western atypique, tout en mouvement et en réparties tonitruantes. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler certains passages du Gus de Christophe Blain, duquel l’héroïne de la présente série pourrait tout à fait sortir. En effet, humour, romance et grandiloquence sont les cartouches que Kickliy charge dans ce premier tome, fort d’un dessin tout en rondeur, au trait parfois très lâché et à la gamme chromatique limitée, mais avec un rythme et des saillies très cartoon. Et une amusante façon de jouer avec les onomatopées sonores. La lecture de ce vif volume est donc agréable, mais son scénario manque de surprises autres que les éructations de son héroïne, et a du mal à distordre suffisamment les clichés du genre. On donne toutefois rendez-vous à Perdy et Rose pour la fin du diptyque, où il sera certainement question de vengeance et de trésor.
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