Par Pierre Bailly et Céline Fraipont. Dupuis, 9,50€, le 4 décembre 2099.

Il est incontestablement craquant. Petit Poilu est un mini-individu hirsute, à la tête hérissée de poils (plutôt que de cheveux). Destinées aux tout petits qui ne maîtrisent pas la lecture, ses aventures suivent des passages obligés: le lever du héros, le petit-déjeuner pris avec sa maman et son départ pour l’école. Ensuite, les choses se corsent, puisque le curieux petit bonhomme se retrouve, au choix, au fond des mers, dans un château hanté ou chez une Mémé Bonbon qui le réduit en esclavage.

Cette fois, rien d’aussi trépidant. Notre micro aventurier est largué – par la cheminée – chez une gamine trop gâtée, que les jouets mirifiques offerts par des parents angoissés laissent froide. Moins bégueule, Petit Poilu la prend en main et lui montre qu’on peut s’amuser avec des choses simples et moins coûteuses (la neige, par exemple). Un brin trop moralisateur, ce sixième épisode rafraîchit moins que ses prédécesseurs. On ne fera toutefois pas la fine bouche, tant le trait ultra clair et malicieux de Pierre Bailly séduit.

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