Petite Mort en un acte °
Par Paul, Didier Convard et Eric Adam. Glénat, 13 €, le 2 septembre 2009.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, une famille opulente et so british se lamente sur sa ruine prochaine: le père a en effet tout perdu dans un placement trop précoce, le tunnel sous la Manche. Mais très vite, une opportunité d’héritage se présente. Sauf qu’il va falloir tout faire pour qu’il ne leur passe pas sous le nez, et même berner le futur président américain, qui s’invite chez eux dans le cadre d’une mission secrète…
Oui, l’intrigue est totalement tirée par les cheveux, mais c’est bien là que réside son principal charme. Sauf qu’à trame loufoque, il convient d’associer une brillante écriture. Et, malheureusement, Didier Convard et Eric Adam ne parviennent jamais à faire décoller leur histoire. Entre jeux de mots bas de gamme, références trop appuyées et quiproquos grotesques, les deux scénaristes restent prisonniers de leur schéma: un hommage parodique aux grands créateurs anglais, de Shakespeare à Hitchcock. Si les premières allusions à Hamlet ou les films La Corde et Mais qui a tué Harry ? font sourire, l’accumulation de gags lourds produit sur le lecteur le même effet qu’un pudding trop sucré: l’indigestion. Les dessins-peintures de Paul, chargées et criardes, ne font que rajouter une louche à cette pièce de théâtre écoeurante, dont on se satisfera qu’elle ne dure qu’un acte.
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