Petite revue de presse #26
Au menu de la revue de presse du vendredi: de la pédagogie, de la dématérialisation, des zombies, des gros sous, des blagues régressives et de la coke. Si, si.
Une BD pour expliquer les impôts
Il n’est jamais trop tôt pour payer des impôts. Ou en tout cas pour comprendre à quoi ça sert (normalement). C’est ce que s’est dit le ministère du Budget, qui va diffuser une bande dessinée sur la question, à destination des enfants et adolescents, nous apprend Le Figaro. Élaborée avec les équipes de Bayard Presse, cette BD de 16 pages sera diffusée dans les magazines Okapi, Phosphore et Géo Ado. Pour répondre aux questions cruciales comme « D’où vient l’argent de l’État? » ou « C’est quoi la dette? », l’histoire mettra en scène deux jeunes en stage à Bercy. L’article du Figaro ne dit pas si la BD précise que le stage est souvent un vrai emploi sous-rémunéré, et qui mène rarement à un vrai poste (surtout dans un ministère dégraissant à tour de bras…).
DC Comics s’oppose à la bibliothèque numérique de Google
« On copie d’abord, on négocie après. » C’est en ces termes que l’éditeur américain DC Comics (Batman, Superman…) dénonce la politique de « fait accompli » de Google, en matière de mise à disposition d’oeuvres en format numérique. L’AFP indique que DC a déposé un recours de dernière minute aux États-Unis contre le « projet de Google de rendre accessibles sur Internet des millions de livres », aux côtés notamment du groupe d’édition français Hachette, du syndicat national des écrivains (National Writers Union) et de la coalition nationale des auteurs (National Coalition of Authors).
« L’accord négocié par Google aux États-Unis vise ainsi à faciliter la mise en ligne des livres qui sont toujours couverts par le droit d’auteur exclusif, mais qui ne sont plus édités et commercialisés, ou qui n’ont parfois plus d’ayants droit à contacter, rappelle Numerama. En zone grise, ces ouvrages constituent l’immense majorité des travaux de numérisation de Google, mais un véritable casse-tête juridique. Avec cet accord très controversé, les éditeurs concèderaient à Google le droit d’exploiter partiellement ces ouvrages, contre différentes contreparties, et sans exclusivité. » Le webzine souligne que le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, regarde de près les démarches de Google et les décisions juridiques à venir: « Au-delà du cas particulier des auteurs et éditeurs lésés, cette affaire pose une question de principe, à laquelle la France a toujours manifesté un attachement particulier : le respect du droit d’auteur, qui garantit la rémunération des créateurs et fonde la diversité culturelle. » Le communiqué du ministre prévient que la France souhaite« garantir le respect du droit d’auteur dans le cadre du contentieux qui oppose Google Books aux auteurs et éditeurs américains ».
Toutefois, Google a aussi ses défenseurs, qui soutiennent que le géant de l’Internet a ouvert une porte vers une avancée révolutionnaire. Parmi lesquels on trouve les fabricants et les vendeurs de livres électroniques.
Zombies sans faim ? Non, sans fin…
Le talentueux scénariste américain Robert Kirkman s’est exprimé dans une interview à CBR, reprise par Fantasy.fr, sur la future série télé adaptée de son comics Walking Dead. Un format série qui lui convient mieux qu’un long-métrage de cinéma car, selon lui, Walking Dead « est un film de zombies qui ne finit jamais. […] L’idée derrière le livre est que c’est une exploration à long terme des personnages et de leur situation et de comment ils gèrent ces problèmes sur une grande période de temps ». Le scénariste promet que la série télé sera très fidèle à sa BD, et annonce par ailleurs qu’il sera très impliqué dans sa production, puisqu’il en écrira certains épisodes. Mais il promet qu’il ne délaissera pas ses comics pour la série télé: « Si jamais mon travail dans celle-ci venait à ralentir, je me retirerais de la série télévisée et la laisserais dans les mains très capables de celui qui travaillera dessus. […] Mon engagement va d’abord à la série de comics. »
Quand Marvel croulait sous les dettes
On parle encore un peu partout sur le net de l’offre de rachat de Marvel par Disney. C’est bien normal, c’est quand même un événement. Mais il est intéressant de se pencher sur l’article d’AgoraVox, joliment intitulé « L’époque où Marvel n’était qu’un champ de tulipes », qui raconte l’histoire financière de l’éditeur des X-Men. Il n’est pas très bien illustré et les citations en anglais ne sont pas traduites, mais on y apprend des tas de choses sur la valorisation boursière du titre Marvel, l’explosion de sa dette ou la chute de ses parts de marché après le boycott des fans en 1996.
Vertical Comics
Bon, ce ne sont pas à proprement parler des bandes dessinées, puisqu’il n’y a pas de dessin. Et ce n’est vraiment une nouveauté non plus, mais merci aux Inrocks de nous remettre le nez dessus cette semaine. Les Vertical Comics présentés ici sont des strips verticaux composés d’images extraites de films ou d’émissions télé (des captures d’écran un peu crados) et de bulles humoristiques, au ton totalement décalé. C’est bête, régressif et parfois douteux, mais c’est souvent désopilant.
La Phrase de la semaine
On doit la réplique de la semaine à la toujours en verve Claire Bretécher, qui donne sa playlist des bonheurs les plus intenses dans le numéro de septembre de Marie-Claire. On y apprend que la créatrice d’Agrippine n’est « pas spécialement bouffe. (…) Quand c’est bon, je ne m’extasie pas, je trouve ça normal… ». Mais surtout, au chapitre des « petites drogues qui font du bien »: « J’aimerais bien apprécier les drogues chimiques qui requinquent quand on est à plat, comme celles qu’on trouve en pharmacies, mais elles ne me font rien. Il n’y a que la coke qui soit efficace, mais la descente est vraiment infernale. »
Images © Sony – Bully Comics – Dargaud
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