Petite revue de presse #48
Au menu cette semaine : un procès argentin ; de mauvais comptes japonais ; un acteur américain ; une vidéo française ; et le patrimoine d’un auteur belge.
Le procès des bourreaux d’Hector Oesterheld
L’AFP et Actualitté signalent l’ouverture du procès en Argentine de deux militaires et cinq gardiens de prison, accusés d’avoir participé à « 156 cas d’enlèvements et de tortures, dont la disparition forcée en 1977 d’Oesterheld, de ses quatre filles et de ses gendres ». Hector Oesterheld était un des plus illustres scénaristes de bandes dessinée argentin. On lui doit notamment des récits de Sergent Kirk avec Hugo Pratt, Mort Cinder avec Alberto Breccia et surtout L’Éternaute avec Francisco Solano Lopez, récemment publié en France. Un récit de science-fiction mettant en scène des survivants à une invasion extraterrestre, qui avait pris des allures de symbole de résistance à la dictature – qui aurait fait 30 000 morts et disparus. « L’Argentine a annulé ses lois d’amnistie de la dictature en 2003, et multiplie depuis les procès contre d’anciens responsables militaires, policiers et civils », rappelle enfin l’AFP.
Kodansha victime de la crise
Pour la deuxième année consécutive, le grand éditeur japonais Kodansha accuse des pertes colossales, rapportent Anime News Network et le site Mangavore : 5,722 milliards de yen en 2009 (47 millions d’euros), après déjà 7,7 milliards en 2008 (plus de 63 millions d’euros). Autres chiffres éloquents : la chute de près de 26% des recettes publicitaires, et la baisse de 7,8% des ventes globales (-5,9% pour les livres), pour un chiffre d’affaires (toujours hallucinant) de 1,023 milliard d’euros. À relativiser toutefois, puisque les résultats globaux des ventes avaient atteint un record historique de 1,64 millard d’euros en 1995, et n’ont cessé de baisser depuis.
Samuel L. Jackson, héros de comics
L’acteur américain Samuel L. Jackson n’a plus besoin de prouver son amour de la pop-culture et de la bande dessinée en particulier. Après avoir prêté ses traits à Nick Fury dans la série Ultimates chez Marvel et repris le personnage dans le film Iron Man (et sans doute les futurs films autour des Vengeurs), le voilà qui crée sa propre série de comics. Cold Space mettra en scène un hors-la-loi galactique en cavale, qui ressemble en tous points au comédien. Ce dernier a participé à la création de la série avec Eric Calderon, avec qui il avait déjà collaboré sur le dessin animé Afro Samurai (Jackson faisait la voix du héros). Interviewé par Newsarama, Samuel L. Jackson revient sur la genèse de ce titre à paraître chez Boom! Studios et sur ses goûts en matière de BD : « Je lis tous les genres, comics, romans graphiques, mangas. Mais je penche particulièrement pour les histoires sombres, comme Sam and Twitch, Fell, 100 Bullets. Mais je lis aussi pas mal de trucs de super-héros et je pourrais vous recommander un paquet de mangas. Un de mes préférés est Lone Wolf and Cub de Kazuo Koike; j’ai d’ailleurs dîné avec lui au Japon. Avec Cold Space, nous ne voulons pas copier un de ces titres, nous souhaitons vraiment apporter notre touche personnelle . Pour résumer, je dirais que nous essayons juste de faire quelque chose qui déchire. »
Golden Fist of Apocalypse
Grâce à Catsuka, on apprend la mise en ligne de la vidéo de Golden Fist of Apocalypse, par CatfishDeluxe (en l’occurrence les auteurs Bill, Gobi et Fabien M. – tous participants de la série Lucha Libre). Le résultat d’une performance mi-préparée, mi-live, présentée dans le cadre du dernier Festival d’Angoulême. Les trois auteurs dessinaient en direct des personnages, qui étaient ensuite intégrés dans un film d’animation assez délirant. Même si le show manquait d’interactivité, le résultat était quand même plutôt drôle et bien foutu. On peut en apprécier un extrait ci-dessous.
La Phrase de la semaine
Elle a été dite sous le coup de la colère et de l’écoeurement. Selon le site TF1 news, l’éditeur Bédéstory vient d’être condamné par le Tribunal de grande instance d’Evry à plusieurs milliers d’euros d’amende pour « violation du droit moral de l’auteur, violation des droits patrimoniaux, concurrence déloyale parasitaire… » Le plaignant était (encore une fois) Moulinsart, qui attaquait cet éditeur d’ouvrages de décryptage des albums de Tintin. Cité par TF1, Louis Sordes, patron de Bédéstory, explosait dans un communiqué : « La lourde amende (…) nous accule au dépôt de bilan et nous oblige à licencier notre unique salariée. Exit BédéStory. Belle victoire, Monsieur Rodwell ! Mais ne comptez pas sur moi pour m’exprimer en public. Vous seriez trop heureux de m’attaquer pour diffamation et de faire saisir mes biens, puisque la violence semble être votre seule méthode de communication. Gardez votre fric et votre haine viscérale de Hergé et de son œuvre. Je suis riche de l’enseignement de Tintin et ma passion est intacte. »
Images © Vertige Graphic / Kodansha / Boom! Studios / Bédéstory
-
J’aimerai pouvoir dire ce que je pense des éditions moulinsart mais j’ai peur d’être attaqué en diffamation.
-
J’aimerai pouvoir dire ce que je pense des éditions moulinsart mais j’ai peur d’être attaqué en diffamation.
-
J’aimerai pouvoir dire ce que je pense des éditions moulinsart mais j’ai peur d’être attaqué en diffamation.
-
On dit beaucoup de mal de Nique Rodwell es temps-çi, mais je constate qu’il gagne ses procès. Donc vous êtes un fan enthousiaste, un petit éditeur ou un auteur qui veut rendre un hommage graphique à tintin, néant, ou que dalle? Prenez plutôt Spirou, Lucky Luke ou les Schtroumpfs, c’est moins risqué!!
-
On dit beaucoup de mal de Nique Rodwell es temps-çi, mais je constate qu’il gagne ses procès. Donc vous êtes un fan enthousiaste, un petit éditeur ou un auteur qui veut rendre un hommage graphique à tintin, néant, ou que dalle? Prenez plutôt Spirou, Lucky Luke ou les Schtroumpfs, c’est moins risqué!!
Commentaires