Platinum End #1
Désespéré, Mirai se jette du haut d’un immeuble pour mettre fin à une vie de souffrance. C’est alors qu’un ange rattrape l’étudiant et lui propose un étrange contrat. Désormais doté de pouvoirs magiques (dont le droit de vie ou de mort sur autrui), Mirai a été choisi parmi treize candidats pour prétendre à la place de Dieu.
Pas de doute, il s’agit bien du nouveau titre de l’équipe de Death Note. Beaucoup d’éléments rappellent ce manga désormais culte, tel le duo formé par le héros et sa partenaire ou l’idée d’un pouvoir divin permettant d’accomplir ses désirs en restant incognito. Mais là où l’histoire de Light avait l’imprévisibilité comme point fort, celle de Mirai suit un déroulement plus sage et linéaire. Le scénariste Tsugumi Ohba n’est pas aussi inspiré qu’auparavant et, fruit du hasard ou pas, nous sert un concept très proche du manga Mirai Nikki. Troublant. Décevant, aussi, quand on sait à quel point Death Note ou Bakuman, têtes de file de leurs genres respectifs, ont lancé des tendances et inspiré de nombreux auteurs. En revanche, Takeshi Obata déploie tout le caractère de son dessin, élégant et spectaculaire. Il assure brillamment la partie graphique de ce qui reste un thriller de qualité, mis en scène avec force et moralement plutôt osé pour un manga shônen.
Platinum End promet une galerie de personnages insatisfaits du monde actuel et à qui l’on a confié un pouvoir pour tenter de le changer. Avec une idée aussi ambitieuse, il s’agit maintenant de proposer des confrontations idéologiques intéressantes – chose que l’on a commencé à entrevoir dans ce tome. C’est sans doute de cela que dépendra l’avenir du titre, dont on ne sait pas encore s’il deviendra un classique ou un simple Death Note bis.
© 2015 by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata / SHUEISHA
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