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Plus haut que le ciel #1-3

18 décembre 2018 |
SERIE
Plus haut que le ciel
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
10.99 €
DATE DE SORTIE
23/07/2018
EAN
2374120619
Achat :

La Seconde Guerre mondiale est terminée et le Japon est à genou. Dans les rues de Tokyo ravagées par les bombardements américains, une bande de jeunes garçons livrés à eux-mêmes tentent de survivre coûte que coûte. De larcins en marché noir, ils font leur possible pour sortir de leur abri de fortune et retrouver une vie digne. Sur leur route, ils rencontrent deux personnages clés qui les feront avancer dans leur quête : une femme, qui sera comme leur mère, et un ancien kamikaze ayant échoué sa mission. La première s’occupera d’eux autant qu’ils la protègeront. Le deuxième les aidera à s’approvisionner tout en restant dans l’ombre afin d’assurer leurs arrières.

Plus haut que le ciel 1Vivant dans la misère la plus totale, comme la grande majorité du peuple japonais de cette époque, cette bande donne une belle leçon de vie grâce à sa force de caractère. Dans un esprit romanesque, le récit ne laisse pour autant transparaître aucune lourdeur ou hyperbole larmoyante. Au contraire, porté par l’entraide, la débrouille et la bienveillance, leur quotidien transpire d’une sincère fraternité. Avec leurs gueules noircies par leur vie de vagabond, chaque gamin est développé, a son propre tempérament et porte son petit surnom lié à son histoire, que l’on découvre petit à petit.

Bien documentée, sans vouloir être radicalement historique, cette trilogie de Saburô Ishikawa est une réussite qui porte de belles valeurs. Sans en avoir la portée, elle fait inévitablement penser à Gen d’Hiroshima et au Tombeau des lucioles pour sa thématique, mais aussi à Ashita no Joe pour sa bande d’enfants des rues. Un peu trop facile par moment et précipité sur la fin, Plus haut que le ciel fait découvrir l’après-guerre japonais et refait vivre tout ce qu’on avait aimé de l’auteur dans Une sacrée mamie : des personnages attachants, un propos authentique non dénué d’humour, une absence de jugement et une bonne dose d’optimisme. On retrouve également le dessin arrondi, à l’apparence datée, mais toujours aussi humain et attendrissant du mangaka.

© Saburô Ishikawa / Black Box éditions – Traduction : Mélissa Millithaler, Corentin Le Corre et Erell

Plus haut que le ciel 2

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