Du haut de ses 10 ans, Poppy Pepperton est déjà une aventurière confirmée. Il faut dire que dans la famille, on a ça dans les gênes. Bien avant elle, son grand-père était un explorateur réputé. C’est donc assez naturellement que la fillette a pris le relais. En compagnie de Colt Winchester, un vieil homme plein de sagesse chargé de veiller sur elle, Poppy parcourt le monde, toujours à l’affût d’un objet légendaire à découvrir ou d’une civilisation disparue depuis des lustres à rencontrer. Alors, lorsqu’une tête de momie sacrée vient livrer une étonnante énigme, il n’en faut pas plus à notre globe-trotter en herbe pour se lancer dans une nouvelle quête qui va la mener sur les traces d’un lagon perdu, d’un poisson exotique et de bien d’autres surprises.

Habitué à naviguer dans l’univers des super-héros ou des romans graphiques, Matt Kindt (L’Histoire secrète du géant, Super Spy) fait ici un petit détour par la case jeunesse. Scénarisée et dessinée avec Brian Hurtt, cette épopée fantastique est traduite de l’anglais par les éditions Gallimard. Cela vient confirmer la tendance actuelle : les adaptations de romans graphiques américains et de sagas au long cours à destination des jeunes lecteurs sont de plus en plus présentes dans les catalogues des éditeurs. La Cité sans nom, 5 Mondes, Cléopâtre princesse de l’espace, Roller Girl, ou Pile ou Face en sont de parfaits exemples. Dans Poppy et le lagon perdu, on retrouve tous les éléments qui font le succès de ces récits: aventure, mythologie, créature légendaire, mystère et intrigue. Les couleurs directes réalisées à l’aquarelle apportent une pointe d’originalité et participent pleinement à la réussite de cet ouvrage. Si on se fie à la chute de l’histoire, il y aura certainement une suite. Alors, à bientôt Poppy.

---