Pour l’Empire #3 ****
Par Merwan Chabane et Bastien Vivès. Dargaud, 11,55 €, le 6 mai 2011.
Suite et fin de la trilogie romaine de deux jeunes prodiges de la BD francophone. Et qui confirme que Pour l’Empire est une des plus belles séries de ces dernières années. Les légionnaires envoyés par l’Empereur aux confins du monde semblent avoir enfin découvert les traces d’une civilisation : des ruines, abritant une immense bibliothèque. Et après ?
Esquissée dans les précédents tomes, la piste fantastique choisie par les deux auteurs (qui écrivent et dessinent à quatre mains) prend une large place dans ce volume final. Créatures ancestrales, terre perçue comme un organisme vivant, apocalypse brûlante… Si les soldats téméraires de Chabane et Vivès avançaient auparavant dans les limbes de leur empire, ils entrent ici dans son enfer. Car à trop chercher la gloire, la fortune et les honneurs, en arborant fièrement la bannière d’un État tyrannique, les hommes ne peuvent finir que morts ou fous. La liberté n’est-elle pas à ce prix?
Comme dans les deux premiers tomes, les séquences mornes et inquiétantes s’enchaînent avec des pages spectaculaires et pleines de suspense. Mais toujours dans un certain silence, un monde faussement cotonneux où personne ne vous entendra crier. La quête de ces hommes devient une prison mentale, à l’issue plus qu’improbable… À la fois réussite graphique (chapeau d’ailleurs à la coloriste Sandra Desmazières) et narrative, Pour l’Empire laisse en suspens un certain nombre de questions, pour mieux montrer au lecteur que, plutôt que la quête, ce sont les hommes qui comptent.
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J’avais lu avec passion les deux premiers volumes, et j’étais impatiente de découvrir « La fortune ». Et puis lecture, et désarroi… Alors c’est comme ça que finit la gloire ?
J’ai été déroutée, autant que le lieutenant Calma qui se trouve ne pas être au bout du monde, mais au milieu de nulle part ! « L’homme est la mesure de toute chose » disait Protagoras. Ce dernier tome fait étrangement écho à la philosophie ancienne, quelle meilleure conclusion pour une série aussi réussie ? -
J’avais lu avec passion les deux premiers volumes, et j’étais impatiente de découvrir « La fortune ». Et puis lecture, et désarroi… Alors c’est comme ça que finit la gloire ?
J’ai été déroutée, autant que le lieutenant Calma qui se trouve ne pas être au bout du monde, mais au milieu de nulle part ! « L’homme est la mesure de toute chose » disait Protagoras. Ce dernier tome fait étrangement écho à la philosophie ancienne, quelle meilleure conclusion pour une série aussi réussie ?
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