« Preacher » adapté au ciné par Sam Mendes
Ça fait longtemps qu’on en rêve. L’adaptation de la bande dessinée américaine Preacher, créée par Garth Ennis et Steve Dillon, semble enfin sur les bons rails. Sam Mendes, réalisateur d’Americain Beauty et Jarhead, serait derrière la caméra. Il avait déjà adapté un autre comic, avec un succès mitigé: Les Sentiers de la perdition.
Preacher narre les déambulations d’un prêtre en crise de foi, mais touché par l’Esprit Saint : par sa voix, il peut tout commander. Chaque ordre qu’il donne sera exécuté à la minute par celui qui le reçoit. Le résultat est hilarant, d’autant que le prêtre-héros comprend très vite l’étendue de son pouvoir. Imaginez qu’il demande à quelqu’un de compter tous les grains de sable d’une plage. Ou encore pire, qu’il lui lance: « Fuck yourself! » Pas besoin de traduction, ni d’un dessin…
Mais le plus drôle dans cette série, éditée par DC/Vertigo aux États-Unis et Panini en France, ce sont ses dialogues, d’une crudité et d’une vulgarité inégalées. Garth Ennis a réussi la prouesse de reproduire le parler de l’Amérique profonde, celle des fanatiques de la race blanche notamment. Les personnages sont tous dingues à différents degrés, qu’ils soient un cow-boy maléfique, un homme à la tête de fion ou un vampire irlandais.
Un régal de bande dessinée, mais un vrai défi d’adaptation. Car on a du mal à imaginer autant de violence et de méchanceté dans un film hollywoodien. Méfiance, donc… Et patience surtout, car l’agenda de Sam Mendes semble bien chargé pour les mois à venir.
© DC Comics / Vertigo
Source: Variety
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