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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 24, 2024















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Pulp Festival 2019 : Simmonds, Meurisse et Breccia en lumière

5 avril 2019 |

BoDoï s’est promené au Pulp Festival, pour vous donner un avant-goût des expositions et événements qui se tiennent du 5 au 7 avril à la Ferme du Buisson. Avec au menu, entre autres, Posy Simmonds, Catherine Meurisse, Alberto Breccia.

digLa star cette année, c’est elle : Posy Simmonds. Venue tout droit d’Angleterre avec Paul Gravett, son commissaire d’exposition, l’autrice de Gemma Bovery et Tamara Drewe semble ravie. Et elle a de quoi car son actualité est foisonnante avec la sortie simultanée d’un artbook intitulé So British! et de son nouveau roman graphique Cassandra Darke. Petite femme fluette, elle n’arrête pas de dire poliment : « L’exposition est bien, vous ne trouvez pas ? ». Et de remercier tout le monde. En effet l’exposition est réussie. Classique (planches encadrées et agrandissements), mais intéressante car elle nous fait découvrir l’étendue de son travail.

Dessinatrice de presse depuis 1968, publiée dans The Guardian à partir de 1972, Posy Simmonds a mis son coup de crayon acerbe au service du féminisme ou l’a retourné contre la société littéraire de son époque. Politiques, intimes, campagnardes ou citadines, ses inspirations sont nombreuses. Le parcours se clôt sur un espace dédié à ses livres pour la jeunesse : parents, vous pouvez visiter l’exposition tranquillement, vos enfants vont attendront dans la dernière salle en compagnie de Fred, le chat qui avait une vie banale le jour et qui devenait une star la nuit. On remarquera à l’étage une toile de Jouy dessinée par l’artiste et, en fin de parcours, ses tout premiers livres, réalisés enfant.

davC’est un point commun avec l’autre grande figure féminine présentée au festival : Catherine Meurisse, dont le travail est exposé dans les écuries de la Ferme du Buisson (le bâtiment opposé). Ce qui lui va bien, puisqu’elle a choisi de présenter son rapport à la nature, thème au coeur de son dernier ouvrage, Les Grands Espaces. L’expo se veut plus innovante en termes de scénographie. On adore le petit film qui ouvre le parcours où l’artiste dessine sur le mur une porte sur son imaginaire. Adaptée de la première page de sa bande dessinée, cette petite boucle est une première perle de poésie. Suivent une série de pièces dévoilant chacune un pan de son intimité artistique. Les mises en scènes sont plus ou moins émouvantes. On aime découvrir son album en écoutant le bruit (enregistré) des oiseaux et en contemplant les rais de lumière bruissante. À la fin du parcours, Catherine Meurisse montre également les créations de son enfance et on aperçoit, sur le bureau, un petit carnet où elle notait déjà les entrées de papa et maman au « musée » !

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davLe ton n’est plus à l’intime dans la grande exposition « Empreintes graphiques », consacrée aux estampes et réalisée en partenariat avec MEL Publisher. Le nom des artistes présents donne le tournis : Baudoin, Nicolas de Crécy, Loustal, Prudhomme, Posy Simmonds, Loulou Picasso… ils ont tous accepté de réaliser une lithographie qui sera fabriquée sur place par un artisan et vendue à des prix accessibles (entre 20 et 50 €). Les heureux acquéreurs pourront faire rehausser et dédicacer leur litho par les artistes présents sur place.

Si vous ne savez pas bien ce qu’est une lithographie, vous verrez une vieille presse en action ainsi que deux films pédagogiques et des tirages étape par étape pour bien comprendre la technique de la lithogravure (pierre calcaire) et de la gravure sur taille douce (plaque de cuivre).

Le reste de l’exposition est basée sur la collection de Michel-Edouard Leclerc, qui met en regard pour de nombreux artistes une planche de BD et une oeuvre picturale. Certains grands formats sont d’une beauté époustouflante.

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mdeUnissant la technique et l’intime, on découvrira avec grand intérêt le travail d’Alberto Breccia, le maître argentin du noir et blanc et de l’expérimentation en bande dessinée. À travers une scénographie inventive composée d’alvéoles, le spectateur découvre le parcours de cet artiste unique (Le Coeur révélateur, Les Mythes de Cthulhu…).

Accueilli par ses autoportraits, berçé par son rapport au texte littéraire, ébloui par ses travaux sur la couleur et le collage, on est saisi par les qualités picturales de cet artiste, qui a ouvert la voie à bien d’autres, dont Lorenzo Mattotti.

Un délicieux petit film final, sur un air de tango argentin, nous fait découvrir sa technique de dessin à la lame de rasoir.

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Enfin, on ne manquera pas d’assister au spectacle Les Astres d’Orient, interprété et mis en scène par Bachar Mar-Khalifé (chant-clavier), sur les textes et images de Lamia Ziadé, extrait de son album Ô Nuit, Ôh mes Yeux (éditions P.O.L.), qui se veut un hommage à la scène musicale et artistique du XXe siècle, « des cabarets de Beyrouth aux palais de Damas, en passant par les quais d’Alexandrie, les rues de Jérusalem et la cour de Bagdad ». Les quelques minutes de répétition auxquelles nous avons assisté étaient si intenses et puissantes qu’il est impératif que nous retournions ce week-end au festival Pulp pour y découvrir cette création en entier !

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Photos © BoDoï

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Pulp Festival 2019 (6e édition).
À la Ferme du Buisson, à Noisiel.
Du 5 avril (18h) au 7 avril (11h30).
Toutes les infos pratiques (horaires, accès, tarfis) sur le site de la Ferme du Buisson.

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