Clou du 33e festival Quai des bulles de Saint-Malo, l’exposition « Gotlib, l’effet coccinelle » a tenu ses promesses.

Ouverte depuis le début de l’été dans la Chapelle Saint-Sauveur de Saint-Malo, l’exposition « Gotlib, l’effet coccinelle » a attiré les foules, gamins curieux de découvrir celui qui se cache derrière la mignonne coccinelle ou le pince-sans-rire Gai Luron, et surtout leurs parents qui gardent des souvenirs émus et hilares de leur lecture des Rubriques-à-brac.

Cette imposante et ludique rétrospective les a sans aucun doute contentés. Car elle balaie 40 ans de carrière de Vaillant à Fluide Glacial en passant par Pilote, dans des espaces bien scénographiés, proposant un juste équilibre entre infos biographiques, planches et décors amusants. Comme cet espace dédié aux animaux, avec la fameuse girafe de Gotlib explosant les cases comme les murs de la pièce. Ou la chambre bleu-blanc-rouge de Superdupont, ronflant paisiblement sous le portrait du Général. Ou la tente de scout de Hamster jovial. Et aussi Rhââ Lovely, Pervers Pépère ou quelques croustillantes pages pornos…

C’est donc avec un irrépressible sourire aux lèvres qu’on parcourt cette expo riche et agréable, sous l’oeil goguenard d’un grand Marcel statufié et en photo grand format. Car se plonger dans les récits courts de Gotlib, c’est redécouvrir un humour unique et fondateur, percutant et sans concession, très marqué années 70 mais qui, en même temps, n’a pas pris une ride – notamment par sa maestria graphique et par l’influence que ces tonnes de gags ont eu sur les générations suivantes. Du bonheur en barre.

Photos © Benjamin Roure pour BoDoï.