Par Conz. Même pas mal, 24 €, octobre 2011.

Les histoires d’amour finissent mal, en général, dit la chanson. Et c’est ce que constate Ringo, jeune Belge amoureux de la jolie Anne, qui a pris un autre chemin dans sa vie. Et puis, il y a sa mère, amère dépressive et alcoolique. Et les copains, la vie quotidienne, bien morne finalement sans Anne. Ringo s’envole alors pour la rejoindre en Australie, et entamer son voyage initiatique, cathartique.

Publié initialement en trois volets sous le titre De Tweede Kus (Le Deuxième baiser en français- curieusement transformé ici en Quelque part les étoiles), ce long récit de 264 pages brille avant tout par sa construction. Bâtie autour d’allers-retours entre passé et présent, entre banlieue belge et désert australien, l’histoire de Ringo avance de l’adolescence aux premiers temps de sa vie d’adulte. Et on l’observe grandir, mûrir, surmonter les étapes de sa jeune vie, marquée par les déceptions et les drames, puissamment symbolisés par des immeubles qui s’écroulent sur sa tête. Si le sujet n’est pas vraiment original, la mise en scène et un dessin qui se renforce au fil des pages – dans son pouvoir d’évocation et sa précision de rendu des émotions – font de ce livre une jolie réussite qu’on dévore d’une traite, une oeuvre cohérente de bout en bout qui parvient à allier lisibilité du propos et vraies surprises scénaristiques. Encore une bonne pioche pour les jeunes éditions marseillaises Même pas mal, qui offrent en bonus une longue et intéressante interview de l’auteur.

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