Radiant #1 ***
Par Tony Valente. Ankama, 7,95 €, le 4 juillet 2013.
Les Némésis sont de mystérieuses bestioles qui tombent du ciel et détruisent tout sur le passage une fois écloses au sol. Seule une petite frange de la population, les sorciers, peuvent en venir à bout. Mais, malgré leurs efforts, ils sont mal vus du reste des habitants. Seth est un jeune sorcier tête brûlée, qui a bien du mal à canaliser ses pouvoirs (et même à s’en servir). Mais doté d’un haut sens moral et d’une énorme énergie, et soutenue par l’expérimentée Alma, il va relever des défis en apparence insurmontables.
Fan inconditionnel de mangas, Tony Valente (Hana Attori, S.P.E.E.D. Angels) s’est lancé dans une trilogie qui a toutes les apparences de la BD japonaise: sens de lecture inverse, action et explosions à gogo, univers fantasy familier, confrontation entre humains et créatures surnaturelles, blagues gentiment salaces, dessin bouillonnant et sans cesse en mouvement, découpage ultra efficace… Et grâce à un vrai talent graphique et une bonne compréhension des codes du manga, l’auteur parvient à produire un premier tome d’excellente facture, qui n’a rien à envier aux bons titres pour ados, sans non plus les singer. Car Tony Valente réussit à ne pas s’enfermer dans les tics visuels du genre, il s’amuse avec, triture les références pour les plier à son histoire et donne énormément à lire et à voir, sans jamais ennuyer. Ce défi parfaitement relevé devrait permettre à Radiant de s’incruster dans les rayons mangas des librairies sans souci et, on l’espère, d’y surnager. Il prouve enfin que, quand le scénario nécessite un format long, un auteur doué peut se servir des contraintes graphiques du 9e art nippon pour développer son projet. Du manga comme outil narratif, et non comme simple phénomène de mode.
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