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Rainbow #1-2-3 ***

19 mars 2010 |

rainbow_couvbienPar Masasumi Kakizaki et George Abe. Kaze Manga, 7,50 €, février 2010 – t.4 à 6 le 25 mars 2010.

Avec Black Lagoon, voici une autre réédition par Kaze d’une série interrompue par le dépôt de bilan de SEEBD et de son label Kabuto (dont Kara nous avait déjà parlé à l’époque). Et quelle claque ! Inspiré de l’expérience du scénariste, Rainbow met en scène une bande de jeunes emprisonnés dans une maison de redressement. Dans ce Japon des années 50, exsangue après la défaite contre les Alliés, tout le monde lutte pour survivre, et notamment les gamins, souvent livrés à eux-mêmes. C’est ainsi que se retrouvent dans une cellule sept adolescents délinquants, au parcours différent mais à la rage de vivre commune. Et il va en falloir, car les mois passés dans ces geôles ressemblent à un voyage en enfer…

rainbow_imageRainbow peut se voir comme une sorte de version adolescente et japonaise de la série télé culte Oz : un univers carcéral oppressant, des magouilles incessantes entre matons, médecins et prisonniers, la nécessité de se trouver des alliés, le tout emballé dans un traitement épisodique efficace et nourri au suspense de fin de chapitre… Mais, bien que la comparaison soit flatteuse, Rainbow n’est pas que cela. C’est avant tout une bande dessinée au trait puissant et expressif, et à la mise en scène soignée. En effet, grâce à un habile jeu de flash-back, les auteurs se concentrent d’abord sur les relations entre les personnages, et sur leur portrait, si bien qu’au bout de trois volumes, on commence à bien connaître les protagonistes. Des déferlements de violence vraiment rudes viennent ponctuer les jolies scènes d’amitié, et des figures monstrueuses et perverses (un gardien et un médecin) parachèvent ce grandiloquent tableau de l’enfermement et de l’adolescence brisée. C’est d’ailleurs peut-être le seul défaut de cette série qui démarre fort : la tendance au surlignage à outrance de chaque émotion et de chaque situation extrême. Mais passé ce détail, on se passionne pour la (sur)vie de ces sept prisonniers, dont on va pouvoir lire trois tomes par mois pendant quatre mois –  une publication accélérée pour rattraper rapidement le rythme de feu Kabuto. À noter que la publication de la série vient de s’achever au Japon, avec un 22e volume. On verra d’ici là si on aura supporté aussi longtemps une si longue plongée en enfer…

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La fiche de l’album sur nouvellesbd.com.

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