Que cherche vraiment à accomplir la Fondation Kendall ? Avec ses millions à foison, elle met la main sur des objets archéologiques à n’importe quel prix, même dans l’illégalité. Elle offre aussi un pont d’or à une jeune thésarde en épistémologie, avide de nouvelles expériences. Et qui décide d’accepter cet étrange boulot basé sur une île isolée, malgré l’aura de mystère et de danger qui entoure le projet…

Voilà le premier tome d’un thriller scientifique teinté de fantastique et d’ésotérisme, comme Éric Corbeyran sait si bien (enfin, pas toujours bien non plus…) les faire. Le décor est vite posé, tous les enjeux ne sont pas déflorés immédiatement, les personnages sont des archétypes efficaces mais plutôt attachants, les dialogues bien tournés. Un vrai savoir-faire de scénariste ! Au dessin, Horne (complice habituel de Corbeyran, sur Zodiaque, Malpasset…) propose un graphisme mélangeant réalisme photographique et ligne marquée de la BD classique, pour offrir un joli compromis, comme du Ponzio (Le Complexe du chimpanzé) mais en moins froid. Ce volume liminaire pose donc les bases d’un série bien calibrée, prévisible, mais agréable à lire. Un divertissement tout à fait convenable.