Les Rencontres du 9e art d’Aix-en-Provence 2016 s’ouvrent ce week-end (en même temps que BD à Bastia…), avec un programme une nouvelle fois varié et alléchant, trouvant l’équilibre entre le grand public exigeant et le pointu fédérateur.

Dès le 1er avril, Aix-en-Provence vivra au rythme de la BD, mais dans une certaine tranquillité. Car les événements sont dispersés dans la ville et que le week-end d’ouverture, malgré la présence d’une cinquantaine d’auteurs, n’est pas une foire à la dédicace. En effet, même s’il est bien sûr possible de se faire signer un album, le grand intérêt du festival est bien d’arpenter la cité, et de se laisser aller à découvrir des expositions et installations placées sous le signe de « la bande dessinée et autres arts associés », pour reprendre le sous-titre de l’événement.

Ainsi, on pourra s’amuser dans Un Monde Méroll, installation muséale délirante autour du catalogue des Requins Marteaux, parodiant la formidable société de consommation qui est la nôtre. Autre expo incontournable : Brecht Evens (Panthère, Les Noceurs…), au musée du Palais de l’Archevêché, dévoilera ses oeuvres colorées fascinantes (visuel ci-dessous). Guillaumit, lui, présentera son univers ludique et plein de détails visuels, inspiré des vieux jeux vidéos, au travers de deux expositions, l’une centrée jeunesse, l’autre centrée graphisme (3e visuel ci-dessous). Il conviendra aussi de jeter un oeil au travail de Léo Quievreux, auteur expérimental de l’étrange Programme Immersion (lire son interview ici), et de se balader en suivant le jeu de pistes concocté par Anouk Ricard dans les vitrines de 25 boutiques.

Plus classiques, une expo autour de l’excellent Rembrandt, biographie passionnante du peintre flamand par Typex ; et une autre autour du travail tout en élégance 50’s de Jean-Claude Götting (Watertown).

Aux frontières de la BD, on trouvera l’installation « Vivre à Frandisco » de Marcel Schmitz et Thierry Van Hasselt, mêlant bande dessinée et ville en carton (on vous en reparle bientôt – visuel ci-dessus) ; mais aussi les motifs psychédéliques d’Arnaud Loumeau, et les « Cabanes » de Nylso.

Et la meilleure nouvelle de ce programme alléchant, c’est que ces expositions se prolongent au-delà du week-end, parfois même jusqu’en juin. Quant aux rencontres (notamment avec l’Allemand Henning Wagenbreth, auteur de l’affiche) et autres ateliers, on vous laisse jeter un oeil au détail du programme sur le site des Rencontres du 9e art.