Rentre dans le moule
Jean est à la croisée des chemins : il n’a pas de travail, et attend un bébé avec sa compagne. Contre l’avis de cette dernière, qui craint de voir changer — pour le pire — celui qu’elle aime, il accepte un boulot d’ingénieur proposé par un de ses anciens camarades d’études. Réussira-t-il à préserver son identité malgré les contraintes de l’entreprise, évitera-t-il, surtout, de « rentrer dans le moule » ?
Auteur de Un faux boulot, Le Cil Vert (dont c’était alors le premier album) donne à nouveau dans l’autobiographie. Son questionnement n’est pas inintéressant. Surtout qu’il couple cette introspection contemporaine d’une description de ses années d’étudiants aux Arts et Métiers, en retraçant les coutumes, « traditions » et vexations subies par les « Gadzarts ».
C’est d’ailleurs finalement cette partie du livre qui est la plus marquante : avec justesse, il restitue l’esprit de corps artificiellement créé, mais aussi le ras-le-bol de certains esprits pas assez formatés, qui osent se rebeller et envoyer paître la vénérable institution. De ce récit sincère, on regrettera une construction à base de flash-backs assez lourde, et un trait certes léger et assez fluide, mais un brin répétitif.
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