Résilience #1
Sur notre bonne vieille planète, dans un futur pas si éloigné, les terres agricoles auront été accaparées par une multinationale, qui contrôle, tel un super-État très bien armé, la production. Ailleurs, c’est le désert, plus rien ne pousse et les substances chimiques tuent à petit feu une population courbée face à la dictature économico-politique. Mais il existe des résistants, des hommes et des femmes qui s’obstinent à semer, des graines de légumes et de céréales, mais aussi les germes d’une révolte.
Après le western Le Révérend, sur un scénario de Lylian (2 tomes chez EP), Augustin Lebon, avec l’aide de Louise Joor (Kanopé, Neska du clan du lierre) au scénario, se tourne vers la science-fiction, dans un registre classique. Si classique qu’il étonne, d’ailleurs. En effet, ce premier tome de Résilience – avec son beau couple de héros idéalistes lancés sur des routes désolées, ses thématiques environnementales et sa description d’une société totalitaire et violente gouvernée par des intérêts économiques – rappelle beaucoup la SF des années 1980. Ce qui est plutôt une bonne référence : les enjeux sont clairement énoncés, l’action est lisible, les rebondissements efficaces et romanesques, le ton est sombre mais romantique… Bref, on ne s’ennuie pas, mais on aurait aimé, à un moment, déceler une piste narrative plus moderne, une prise de risque graphique (le réalisme de Lebon est soigné, mais souffre parfois de certaines approximations anatomiques qui sautent aux yeux), quelque chose qui fasse que Résilience est bien un diptyque contemporain et pas un feuilleton dans feu la revue (À Suivre…). Le second tome nous surprendra-t-il ?
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