Résistances #1 **
Par Claude Plumail et Jean-Christophe Derrien. Le Lombard, le 18 juin 2010.
Quand les Allemands investissent Paris en juin 1940, les réactions des Français n’ont pas été homogènes. Résister, se résigner, s’enfuir, collaborer ? C’est sur cette idée que démarre cette nouvelle série, dont le premier tome est logiquement sorti pour le 60e anniversaire de l’appel de Londres. Le blondinet Louis est un peu dépassé par les événements, et préfère prendre des vacances à la mer. Mais il sera vite rattrapé par l’engagement de certains, dont André, qui, à l’écoute de De Gaulle à la BBC, part pour l’Angleterre. Et sa compagne, la communiste Sonia, qui décide de rester à Paris et de s’infiltrer chez les nazis…
Voilà une fresque sur la Seconde Guerre mondiale, qui emprunte des chemins narratifs classiques, tout en arpentant des pistes plus originales. En effet, à travers le parcours croisé de trois personnages bien différents (mais reliés par l’amour et le désir), Jean-Christophe Derrien (Miss Endicott, Poker) brosse un portrait familier d’une société française divisée face à l’Occupation allemande. Par des flash-forwards, il insuffle un rythme certain à son histoire, dynamisant ainsi un récit somme toute bien balisé par la fiction depuis des années. Le dessin de Claude Plumail (Le Cybertueur, Dédales…) opte pour un réalisme rond très agréable, pas exaltant mais bien adapté à la fiction historique. On reste toutefois un peu sur sa faim une fois ce premier volume refermé : plutôt satisfait par une bande dessinée de bonne facture, mais qui ressemble un peu trop à un film télé ou ciné déjà-vu. La tension dramatique va probablement allez crescendo par la suite, on reste donc au rendez-vous.
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