Retour sur une nuit décoiffante à la Ferme du Buisson
BoDoï était partenaire de la Nuit curieuse 2012 de la Ferme du Buisson, placée cette année sous le signe du rock’n’roll, et qui se déroulait le week-end dernier du côté de Noisiel. Avec notamment des événements graphiques à ne pas louper. Retour en images sur cet événement haut en couleur et riche en moments forts…
La chanteuse Izia , 22 ans au compteur, ouvrait le bal et en donnait le ton, à grand renfort de décibels et déhanchés, devant une salle comble et un public comblé. Plus loin, plus tard, c’était au tour de projecteurs, fumigènes et riffs de guitare acérés de réaffirmer que cette soirée serait rock ou ne serait pas…
Parmi les multiples manifestations puisant aux sources du genre musical, on retiendra The Exploding Graphic Inevitable Show, performance en dessins et musique de plus de quatre heures convoquant une demi-douzaine de dessinateurs, au rang desquels Philippe Dupuy, David Prudhomme, Aude Picault, Frédéric Rébéna et Morgan Navarro. Ces derniers avaient pour mission d’illustrer en temps réel une bonne cinquantaine de morceaux parmi les plus fameux de l’Histoire du rock’n’roll, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat valait le détour !
A quelques mètres de là, Killofer avait revêtu une combinaison de peintre en bâtiment et un bonnet d’âne, et jouait de son ombre projetée sur un imposant écran. Surplombant une large feuille de papier, armé de son pinceau et d’encre, il s’attela toute la soirée et sous le regard des curieux à la confection d’une fresque aux dimensions impressionnantes…
Côté dancefloor, le groupe rock et low-tech Cheveu s’était associé au plasticien Yro, pour proposer une performance brute de décoffrage, à la noirceur sans égale.
La création théâtrale et musicale Ghosts in the Backseat, mise en scène par Marc Lainé, proposait quant à elle une variation autour du thème du road trip, si cher à la contre-culture américaine de l’après-guerre. Sur scène, un homme (auto-stoppeur) et une femme (suicidaire) que le destin va réunir, faire s’aimer et se haïr. Toujours sur scène, les musiciens Rosemary Standley et Stephan Zimmerli, du groupe Moriarty – déjà à l’honneur lors de la dernière édition –, accompagnés de David Sanson aux claviers et chant, réinterprétaient live des classiques du genre signés Kraftwerk, Arcade Fire ou encore Johnny Cash. Le résultat de cette fuite en avant prenait aux tripes.
Alors bon, on aurait aimé suivre la conférence sur la « Beatlemania » et la mort de Paul McCartney, comme on aurait adoré assister à la « performance théâtrale » de Frédéric Sonntag en forme d’hommage aux Shaggs, illustre groupe de trois sœurs du New Hampshire, considéré comme l’un des pires de tous les temps – et comme l’un des meilleurs, à en croire leurs pairs Kurt Cobain et Zappa. Mais, comme à l’accoutumée, les places étaient comptées. Et il était pour le moins ardu de se rendre à toutes les manifestations sans jouer des coudes ou entamer un pogo endiablé…
Fort heureusement, une séance de jacuzzi, un massage relaxant, une partie de flipper, voire une nouvelle coupe de cheveux, permettaient de relativiser un peu et d’oublier un temps ces quelques soucis mineurs. Enfin, tout de même, on tâchera de mieux s’organiser lors de la prochaine !
Photos © Pierre Gris pour BoDoï
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