RIP #1
Derrick déteste sa vie. Surtout son boulot : il débarrasse les maisons de personnes décédées de tout ce qui s’y trouve. C’est glauque, souvent horrible (odeur de mort, insectes partout) et sans perspective. De perspectives, il n’en a pas par ailleurs. Alors il traîne sa misère au bistrot. Jusqu’au jour où il tombe sur une bague de prix trouvée sur un cadavre, qui pourrait lui faire changer de vie.
Conté par la lancinante voix-off du héros, ce premier tome arpente les chemins classiques du thriller chez les miséreux, sous la forte influence de la fiction américaine, littérature et cinéma en premier lieu. On pense aux frères Coen, à Tarantino surtout, notamment pour les tentatives d’humour distancié. Avec une dose de glauque largement héritée des séries télé contemporaines. Ce mélange peu original donne une fiction trop attendue, aux rebondissements prévisibles et aux personnages, à première vue, mal campés. À première vue seulement, car chacun des tomes suivants de la série (six en tout !) se concentrera sur un des protagonistes de cette sombre et absurde affaire. Mais aura-t-on vraiment envie de continuer ? Malgré un dessin plutôt maîtrisé dans les ambiances poisseuses et les trognes burinées, pas sûr qu’on désire passer davantage de temps dans cet univers trop référencé et peu motivant.
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Un visionnaire ce « critique » .
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