Roba, une dernière fois
« A travers 28 albums écrits et dessinés en solo, a fait éclore au moins 25 millions de petits bonheurs. Un par album vendu. » Telle pourrait être l’épitaphe de Jean Roba, le papa de Boule (c’est le petit garçon) et Bill (c’est le petit chien), décédé mercredi 14 juin. Le monde de Roba est une banlieue sans tours, sans voitures qui brûlent, sans sacs arrachés, sans tournantes, sans gosses perdus, sans problèmes de races ou de religions. Papa -qui n’a jamais connu le chômage- retrouve chaque soir son petit pavillon au jardin rikiki où l’attendent femme, fils, cocker, tortue. La belle vie telle qu’on la rêvait dans les années 60.
Jamais Roba ne laissa le monde et ses fureurs polluer son petit paradis. En 2001, il avait alors 71 ans, se sentant des envies de retraite heureuse, il organisa lui-même sa succession et intronisa son dauphin, Laurent Verron, le dessinateur d’Odilon Verjus. Les scénaristes de Dargaud furent appelés à reprendre le flambeau et faire vivre la tribu. Depuis, Verron, gardien des tables de la loi, vérifie l’orthodoxie des histoires proposées et les dessine.
Nous avions rencontré Jean Roba lors de ce passage de relais. Il nous avait raconté sa vie et dit son bonheur de voir ses créatures continuer sans lui. Le blog de BoDoï vous propose de revivre cette rencontre. L’interview ci-jointe est parue en décembre 2001 dans BoDoï 47.
Télécharger les 6 pages d’interview de Roba (fichier pdf – 1,1 Mo)
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