Roller Girl
Astrid redoute toujours les sorties culturelles organisées par sa mère, elles se résument généralement à de longues après-midi ennuyeuses. Mais aujourd’hui, à la surprise générale, il n’est question ni de musée, ni d’exposition d’art contemporain et encore moins d’opéra, mais d’un match d’exhibition de roller derby. Le roller derby, c’est LE sport à la mode chez les jeunes filles, et c’est même bien plus qu’un sport, c’est un art de vivre, avec ses codes, ses références et ses influences punk et rock’n’roll. Pour Astrid, la rencontre avec cet univers va résonner comme un véritable coup de foudre. En sortant de la salle, des étoiles plein les yeux, elle n’a plus qu’une seule idée en tête, devenir une véritable roller girl. Ça tombe plutôt bien, il y a un stage d’été qui commence la semaine prochaine. Pour Astrid, c’est une sacrée aventure qui commence.
Pas besoin de connaître l’univers du roller derby, ou d’être particulièrement fan de ce sport pour entrer dans cet épais et passionnant roman graphique, signé Victoria Jamieson et traduit en français par Chloé Seyrès. Cet album expose avant tout une tranche de vie d’une adolescente qui, bien malgré elle, va expérimenter la complexité des sentiments et des émotions, une amitié qui s’essouffle, une passion naissante, la découverte d’un nouveau monde, la déception, la colère, le mensonge, mais aussi le travail, la persévérance, l’abnégation et l’entraide. Ces différents thèmes sont abordés en toute simplicité et ils viennent nourrir ce long récit qui, malgré les nombreuses pages, ne perd jamais en intérêt et en cohérence. Le dessin est d’une grande lisibilité, vivant et expressif. Porteuse de valeurs et de bienveillance, cette histoire formidable est une chouette découverte que l’on doit à 404 éditions, une jeune maison qui fait ici une entrée remarquée dans le monde de la BD.
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