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Rue des Chiens Marins **

10 juin 2010 |

rue_des_chiens_marins_couvpasmalPar Michel Constant. Le Lombard, 14,50 €, mai 2010.

Josef est un grand enfant, un peu naïf et assez peureux. Un gamin allemand comme tant d’autres, contraint de porter l’uniforme nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Lui est soldat dans un sous-marin du Reich. Coincé dans ce rafiot furtif, dans lequel on s’ennuie plus qu’on ne se bat, il va se souvenir de ses bêtises et émois de jeunesse, et aussi perdre gentiment la tête, à force de converser avec un phoque…

Pour Michel Constant (Au centre du nowhere, Red River Hotel…), le sous-marin est « une métaphore de l’adolescence ». rue_des_chiens_marins_imageSon héros vit les choses (la guerre et ses horreurs) à distance, divague beaucoup, se raconte des histoires. Et grandit sûrement un peu. Cette option narrative est intéressante, car elle joue sur deux tableaux originaux : le train-train qui tourne en rond de la vie dans un sous-marin et le nazisme raconté par le tout petit bout de la lorgnette, celui d’un gamin qui n’en a pas compris grand-chose, avant d’être envoyé loin de tout ça. Une certaine poésie émane donc de ces planches sans action, soutenue par une ligne claire ronde et expressive. Néanmoins, on reste un peu frustré face à ce one-shot très bavard et à la consistance finalement un peu faible. En effet, les conversations de Josef avec le phoque – qui lui révèle la triste réalité du conflit – sont vite plates et ne suscitent chez le héros que le récit de souvenirs. La narration en flash-back ne fait donc que ralentir une action sous-marine déjà bien molle. On referme l’ouvrage avec un goût de déception : celui d’avoir lu une belle histoire qui n’a jamais réussi à s’envoler.

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