Running Girl – Ma course vers les Paralympiques #1-2
Rin a été amputée sous le genou droit, pour traiter une tumeur. Elle réapprend à marcher avec une prothèse, mais elle souffre et elle a peur. Surtout, elle désespère de la perte de sa vie d’avant. Un jour, elle rencontre un concepteur de prothèses de course très innovantes et une équipe d’athlètes handicapés. Fascinée, elle va se fixer pour objectif de devenir une sprinteuse et de rallier les Jeux Paralympiques !
Cette courte série en trois tomes bouillonne de grands sentiments, mais elle sait toucher juste dès les premières pages. Car elle ne s’embarrasse par de préliminaires, et place immédiatement le lecteur face à l’héroïne et à sa souffrance quotidienne. Bien sûr, en tant que valide, on ne peut pas imaginer les douleurs et la dépression qui accompagnent une amputation puis la rééducation, surtout pour une toute jeune femme. Mais le talent de Narumi Shigematsu est de déborder d’empathie et de se servir des codes des récits romantiques pour parler à la fois de handicap, de sport et d’émancipation. On va ainsi suivre Rin pas à pas – littéralement – dans sa recherche du bon équilibre, de la bonne foulée, d’un regard des autres qui ne soit pas de la pitié ni de la compassion, mais de la confiance et de l’encouragement. Avec un trait fin et une mise en scène un peu maniérée mais très efficace, la mangaka sait parler au plus grand nombre et notamment aux ados. Pour produire, dans la même foulée, un bon manga sportif et un regard neuf sur le handicap. Ça vaut une médaille.
© Narumi Shigematsu / Kodansha Ltd.
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