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Ryuko #1

24 novembre 2016 |
SERIE
Ryuko
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19 €
DATE DE SORTIE
18/11/2016
EAN
2353480896
Achat :

ryuko-1-extraitDe la tête aux pieds et jusqu’au prénom, Ryûko – ryû signifie “dragon” et ko est un suffixe féminin – impose le respect. Dangereuse et sculpturale, elle dirige un clan de yakuzas dont les activités s’étendent jusqu’au Moyen-Orient. Le jour où son QG du bord de la mer Noire subit un assaut de l’armée, c’est un enchaînement de secrets qui se voit mis au jour. Il semblerait que sa mère, laissée pour morte il y a bien longtemps, soit encore en vie quelque part au Japon… S’ensuit, pour la femme-dragon et sa collection de flingues, une longue recherche de réponses au creux d’une tempête de violence.

Artiste contemporain pluridisciplinaire, Eldo Yoshimizu se lance ici dans une bande dessinée auto-éditée, fortement inspirée par certains pans du gekiga – on reconnaît notamment l’héritage de Kamimura – et dont les chapitres ont la particularité d’avoir été présentés dans des galeries d’art tokyoïtes depuis 2011. Sans surprise, c’est le Lézard noir, toujours curieux et avant-gardiste, qui propose de découvrir cette rareté. Si l’ouvrage, à ranger entre un exemplaire de Sex & Fury et un DVD de La Femme scorpion, s’inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale de l’éditeur, les qualités de Ryûko en tant que bande dessinée déçoivent. Car bien que l’outsider Yoshimizu échappe brillamment à l’académisme, parvenant à se détacher du simple hommage pour livrer un graphisme aussi furieux qu’original (on le sent très influencé par la mode féminine), on observe aussi qu’il manque d’expérience dans la pratique du neuvième art. Ses planches se montrent souvent confuses et d’une qualité inégale, en particulier lors des séquences d’action, oscillant entre l’absolument renversant et l’illisible. Entre ces déchaînements de véhémence, qui forment l’espace d’expression le plus intéressant de l’auteur, on peine à se passionner pour un scénario assez creux qui, de surcroît, s’embourbe dans des sous-intrigues peu captivantes. À réserver aux fétichistes des années gekiga.

© 2015 Eldo Yoshimizu. All Rights Reserved.

 

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