La collection Venus Dea, animée par Barbara Canepa, a accouché d’un bien joli bébé : Sabine, par la jeune et déjà explosive illustratrice Maya Mihindou.

Nous avions déjà évoqué le travail de Maya Mihindou à l’occasion de son expo aux dernières Rencontres du 9e art d’Aix-en-Provence. Elle y montrait de beaux dessins, dont certains sont inclus dans son livre Sabine, joli petit format carré sorti en mars dernier aux éditions Soleil, sous le label Venus Dea. Un ouvrage hybride, entre conte illustré et bande dessinée.

On y suit une bande de gamins vivant dans un village reculé au fond d’une forêt (africaine sans doute). Après la mort de la grand-mère, ils décident d’en savoir plus sur elle et leur passé, et s’enfuient direction Sabine, la ville tant fantasmée. Au fil de leur voyage, ils vont découvrir un monde hostile et des enfants-soldats aux rêves oubliés.

Conte initiatique, Sabine oscille entre poésie pure et aérienne, et répétitions narratives qui font décrocher de la lecture. Mais on pardonnera aisément ces quelques errances à Maya Mihindou, 26 ans, dont c’est le premier récit réalisée seule, et pour lequel Barbara Canepa lui avait laissé carte blanche. Un rêve, en même temps qu’un sacré défi… À partir d’un travail d’écriture et de dessins automatiques, la jeune illustratrice a fini par boucler un ouvrage de 160 pages, qui évoque ses racines africaines et ses voyages, au travers d’une histoire de passage de l’enfance à l’âge adulte, à la tonalité pacifiste.

Et on retiendra surtout une explosion graphique de traits fins et de couleurs nuancées, entre street art et illustrations pour enfants. Sans aucun doute, Maya Mihindou est un talent à suivre (allez aussi voir son blog).

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Sabine.
Par Maya Mihindou.
Soleil/Venus Dea, 22 €, mars 2011.

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